Hommage à Gérard OBRECHT (promo 1968)
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris par Jean-Louis Meyzonnette et Jean-Pierre Huignard (promo 68) le décès, survenu le mardi 10 octobre dernier, de leur camarade et ami Gérard Obrecht, suite à une longue et éprouvante maladie.
Un hommage lui a été rendu le lundi 16 octobre dernier à la Maison funéraire du Parc à Clamart (92).
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Hommage d'Alain Sémery (promo 68) lu aux obsèques :
"Gérard pour les uns, Nénesse pour les copains de promo, et peut-être même autrement pour les cyclistes, les gastronomes et autres viticulteurs, ces milieux si divers que tu as pénétrés par pirouettes, par culot et en faisant bien rire la galerie. Tu y étais à l’aise, dans chacun de ces milieux, parce que adaptable mais aussi sans concession . Ta force était dans ta détermination, celle-là qui t’as permis de devenir ingénieur, la même qui t’as fait tenir tête aussi longtemps à cette saloperie de maladie.
La dernière fois que je t’ai vu lors de ton éphémère passage dans la maison de retraite – où il avait fallu que tu batailles pour ne pas être mis avec les vieux - tu m’as dit que tu étais bien chouchouté. Tout était fait pour que tu ne souffres pas, et bien que lassé par cette longue maladie tu as été acharné à ne pas lâcher la vie .
Et , dans ces courtes évocations on ne peut pas ne pas évoquer ta maman chérie, que l’on a connue à travers les terrines de lapin qu’elle te mitonnait et que tu nous faisais partager à la cité U au retour des week-end.
Et nous voilà aujourd’hui réunis, tes amis que tu as parfois bousculés mais qui te sont restés fidèles.
Pour couper court, comme tu savais le faire, bon, salut."
Table de Gérard à la Brasserie Georges à Lyon : Gérard Obrecht, Jean-Louis Meyzonnette, Michel Buff, Claudette Meyzonnette, Jean-Pierre Huignard | 1er rang : J.L. Meyzonnette, Jacqueline Roussel, Françoise Launay, André Roussel, Chantal et Francis Jourdan 2e rang : Gérard Obrecht, épouse et Alain Sémery, Cl. Meyzonnette, J.P. Huignard, M. Buff 3e rang : Jean-Pierre Ketterer, Pierre Reber, Marie et Jean-Pierre Monchalin, Jérôme Dufort, Jean Cordelle |
Quelques messages de ses camarades et amis nous sont parvenus, nous vous les partageons ici...
Je tiens tout d’abord à saluer le mérite de Gérard qui, étant passé par l’École d’Optique Appliquée (Lycée Fresnel) a réussi, par sa persévérance et sa ténacité, à devenir un brillant ingénieur SupOptique. Sa position à Essilor et son rôle dans l’évolution et dans la métrologie des verres Varilux le prouvent (il a rédigé un livre-document à ce sujet).
Je n’ai revu Gérard que très longtemps après notre sortie de SupOptique, à savoir lors des deux retrouvailles (celles des 40 et 50 ans) organisées par André dans le cadre de l’Association des Anciens dont Gérard a été un membre fidèle). À chacune de ces occasions, j’ai retrouvé Nénesse tel que nous le connaissions, le boute-en-train, celui qui nous régalait par son exubérance, ses bons mots et ses remarques sur tel professeur, tel cours (voire tel copain), qui faisaient mouche à tout coup.
Au cours des retrouvailles de 2018 (les 50 ans) à Lyon, j’ai eu la joie d’être son voisin lors du déjeuner à la brasserie Georges et c’est là que j’ai compris que j’avais à faire à un pro de la table : fin gourmet et œnologue averti, il commentait et évaluait finement mets et boissons pour le béotien que je suis en la matière.
Il était aussi un cycliste acharné : lors des retrouvailles des 40 ans, il m’avait avoué qu’il faisait souvent des randonnées à vélo dans la vallée de Chevreuse et qu’il était passé plusieurs fois devant chez nous et je l’avais réprimandé pour ne pas être passé nous voir une seule fois (notre portail est toujours ouvert).
L’une des diapos projetées lors de ses obsèques le montre sur son vélo au sommet du col du Béal, situé dans les monts du Forez entre Ambert et Montbrison. Je reste persuadé qu’il avait concocté cette balade entre ces deux villes pour goûter et comparer leurs fourmes (j’ai de mon côté un avis bien arrêté sur le résultat d’une telle comparaison).
Par ailleurs, j’ai appris qu’il était aussi féru de voile, de plongée et d’opéra !
Nénesse, tu as laissé sur chacun de nous une empreinte qui ne s’efface pas ; Sois-en remercié.
Jean-Louis Meyzonnette (promo 68)
Mon Cher Gérard, tu savais cultiver l’amitié et la bonne humeur, très attaché à notre promotion SupOptique 68 . Je me souviens de notre collaboration, nous étions tous les deux scientifiques du contingent au Labo Central d’Arcueil, tu as participé à l’ambiance sympathique du groupe et au succès de la conception d’un laser YAG, sujet de notre stage ! Gérard je n’oublie pas nos discussions sur les développements de l’optique et des applications laser autour d’une bonne table , une bonne adresse que tu souhaitais valider…. Tu as fait une très belle carrière chez ESSILOR, tu étais un gastronome averti, œnologue, et puis beaucoup d’autres activités , le vélo, le bridge... que tu pratiquais avec passion.
Gérard on ne t’oublie pas...
Jean-Pierre Huignard (promo 68)
Notre ami Gérard Obrecht vient de nous quitter atteint d’une maladie incurable qu’il a combattue courageusement pendant cinq ans. Il a joui jusqu’à la fin, de toutes ses facultés et avait minutieusement organisé sa sortie.
Nous nous sommes connus en 1965 ou Gérard a intégré ce qui était à l’époque l’École Supérieure d’Optique où il fut admis sur dossier après son brillant parcours au Lycée Fresnel. Après quelques mois chaotiques dus au déménagement de l’École du boulevard Pasteur au campus d’Orsay, la grande majorité de notre promotion s’est retrouvée à la cité universitaire de la rue de la Pacaterie où nous avons noué des liens d’amitié qui n’ont fait que se renforcer.
Tes points forts étaient le dessin industriel, cours dispensé par le professeur Streicher, et les fameux travaux pratiques supervisés par le futur directeur de l’École Christian Imbert. Sauf que, manque de chance, tu tires au sort la fameuse « bête à corne « qui nécessite l’obtention d’anneaux rouges sur fond noir. Tu n’arriveras jamais à les obtenir, car manque de chance, tu étais daltonien et ne voyais que des anneaux noir sur fond noir.
Tu as accompli toute ta carrière chez Essilor, notre plus prestigieux fabricant de verres ophtalmiques. Mais en dehors de l’optique, tu avais bien d’autres passions comme la gastronomie, l’œnologie et côté sportif, le cyclisme. Tu avais à ton palmarès plus de 300 cols homologués.
Mon cher Gérard, je pense que tous les anciens de la promo 68 s’associent à la peine d’avoir perdu une des figures de notre promotion !
Bernard Fillol (promo 68)
Jérôme Dufort (promo 68)
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