"Retrouvailles de la promo 1974… cinquante ans après" par Daniel CÉSARIO et Jean-François BABELOT (promo 74)

Nous étions dix. Ou ils étaient dix, pour reprendre le titre d’un célèbre ouvrage passé à la moulinette du politiquement correct. Dix présents, anciens élèves de la promo 1974, pour fêter le cinquantenaire de notre diplôme. 

SI l’on ne s’arrête qu’au nombre des participants,  le verre paraît à demi rempli. Nous aurions aimé nous retrouver tous. Mais ne boudons pas notre plaisir de nous retrouver et même de se reconnaître malgré quelques légères empreintes que le temps laisse sur les visages. Étaient donc présents : Laurence WOLFFER, Bernard POULIGNY, Joël OSWALT, Bernard MARTIN, Michel LEQUIME, Jean-Michel DECAUDIN, Jean-Marc CHAUVET, Daniel CÉSARIO, Jean-Marie BACCHUS, et Jean-François BABELOT. 

Nous avons suivi le programme proposé à savoir après le déjeuner, un tour au centre du campus Paris-Saclay, accompagnés par notre camarade Jacques SABATER, jusqu’au Bâtiment 503 qui était celui de l'École et qui est en cours d’une très belle réhabilitation, à en juger par l’extérieur. 

La dimension urbanistique, la taille et le nombre des bâtiments , cette immense emprise sur ces terres que nous avons connues agricoles et sportives et qui aujourd’hui, dévolues à la science et à l’innovation, accueillent Grandes Écoles, laboratoires de recherche et  start-up, sont impressionnantes pour qui n’avait pas eu l’occasion de revenir sur les lieux où nous avons étudié.

Il résulte de ce rapide tour d’horizon une impression de puissance évidente du projet de cluster Paris-Saclay conçu pour être au niveau des  plus grands ensembles équivalents au monde. 

Notre école, dans ses nouveaux locaux (depuis 2006) a suivi la même évolution. Notre promotion considérée à l’époque comme une grosse promotion, alors que nous n’étions même pas 30 est largement dépassée par celles qui maintenant sont de 150 élèves ou plus. 

L’architecture du bâtiment, le magnifique hall d’entrée baigné de lumière, les espaces de vie, de circulation démontrent d’emblée qu’on a changé d’échelle. Les salles de TP et leur équipement sont adaptés à l’évolution des technologies et des marchés. Par exemple on donne à tester aux élèves des instruments optiques du commerce, lunettes, télescope …Et les thèmes d’étude se sont multipliés de même que les applications de l’optique-optronique, en biologie par exemple. Néanmoins, survivants de leur lointaine époque de gloire, la nôtre, les bancs d’optiques à section triangulaire, aux glissières rectifiées et lourds comme un âne mort,  sont  toujours présents. Et on a même aperçu… la bête à corne. 

En fin de journée, nous étions quelques uns présents à l’AG de notre association d’anciens, ces anciens qu’on appelle "Alumni" comme partout, ce qui agace plus d’un d’entre nous au même titre que cette mention ridicule et westernisante « Graduate school ». 

Notre association mériterait d’être mieux soutenue et mieux garnie d’adhérents qu’elle ne l’est. C’est un réel souci car sur plus de 5000 anciens élèves, elle ne réunit que quelques centaines d’adhérents. Et la question se pose en ces temps de domination des esprits par les réseaux sociaux et autres moyens de relation entre les personnes, de trouver la capacité pour l’Association à réunir plus d’anciens. La force et la vigueur sont bien sûr à chercher chez les plus jeunes , les nouvelles promos. Mais comment attirer, comment convaincre si ce n’est, comme un intervenant l’a suggéré, par la dimension symbolique de l’appartenance à cette noble structure qui fête cette année 2024 son centenaire.

Mais ce qui est merveilleux, c’est de constater l’enthousiasme et le sérieux de nos plus jeunes camarades notamment ceux de la dernière promo qui viennent d’être élus au CA de l’Association. Remarquable aussi a été la prestation de ses travaux de recherche par une jeune supopticienne* astrophysicienne, dont la présentation dans le fond et dans la forme a empli les auditeurs d’admiration. 

Voilà donc résumée cette journée de retrouvailles conforme à ce que nous attendions tous les deux qui l’avons initiée et préparée avec l’aide de l’association des anciens et notamment de Christine CHANTELOUP. Qu’elle soit ici remerciée.

Il nous reste le regret de n’avoir pu retrouver tous nos camarades, certains n’ayant plus de coordonnées à jour dans l’annuaire depuis des lustres. Et chose étrange, les réseaux sociaux qui peuvent tant, n’ont été d’aucune utilité. 

Nous avons récupéré les coordonnées à jour de ceux qui nous les ont communiquées, possibilité offerte à ceux qui le veulent de garder le contact et de prévoir d’autres occasions de se revoir. Il ne faudrait pas trop tarder maintenant, le temps travaille contre nous. En tout cas l’objectif c’est de ne pas attendre les cinquante prochaines années. 

Jean-François BABELOT et Daniel CESARIO (promo 74)

*Lucie Leboulleux (promo 2015)

QUELQUES TÉMOIGNAGES reçus...

"Moi aussi je remercie chaleureusement Jean-François et Daniel pour cette belle initiative.‌ C'est vrai que la visite des TP donnait envie de remettre les compteurs à zéro. J'ai même pensé que je ferai maintenant un meilleur score qu'à l'époque...
Heureux de vous avoir retrouvé(e)s en belles formes.
Amitiés."
Bernard P

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"Je m'associe totalement aux remerciements exprimés par mes "copains d'antan". Ce fut une très belle journée, qui nous a permis de nous retrouver et d'évoquer de bons souvenirs. Merci à tous ceux qui se sont investis pour rendre cette journée possible. Finalement, nous n'avons pas tellement changé, j'avais un peu l'impression de vous avoir tous retrouvés tel que je vous avais connus quand nous avons fréquenté les bancs de l'ESO. 

Et c'était également très intéressant de visiter l'ancienne école en pleine rénovation et la nouvelle qui est réellement somptueuse comparée à celle que nous avons connu. La visite des salles de TP nous a montré que finalement nous arriverions assez facilement à nous replonger dans cette ambiance (Je parle des TP, je crains que pour ce qui est des cours, nous aurions un peu plus de mal) .
Encore une fois, merci à tous les participants.
Amicalement,"

Bernard M

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Tous les participants avaient envie d’une suite mais avant les 100 ans."

Jean-Michel D