"Promenade dans une vie d’Alumni" par Patrice JANO (promo 1972)
Il y a cinquante ans, j’ai changé de statut. Après deux ans comme élève de l’ESO (j’étais entré sur titre avec une maitrise de Physique), je suis devenu un ancien élève, un « alumni », comme les 22 autres camarades de la promo 72. Je ne me souviens pas vraiment d’avoir entendu parler de l’A3E2SO (Association Amicale des Anciens Élèves de l’École Supérieure d’Optique), pendant mes études !
En 1973, après un an de service militaire comme scientifique du contingent à la DGA (Bd Victor), j’y ai été embauché comme ingénieur civil, responsable de la R&D sur les lasers de puissance en vue de l’arme laser. Dans le même couloir, quelques portes plus loin, se trouvait le bureau de Jean-Paul Christy (67) et de ses collègues du Groupe Optique. C’est Jean-Paul qui m’a incité à adhérer à l’Association puis à faire partie du C.A. A cette époque, le président était Maurice Françon (38), très sympathique mais un peu au-dessus de la mêlée ! Parmi les souvenirs de cette période, invité par André Benoit (46) en 1976 au bowling du Bois de Boulogne, j’ai participé aux 30 ans de la promo 46. Je suis intervenu pour dire que c’était une excellente année, celle de ma naissance ! Rires !
En 1977, je suis entré aux Laboratoires de Marcoussis pour « pantoufler » toujours dans le domaine des armes laser. Du coté Association, j’ai profité des moyens que me donnaient mon nouvel environnement (secrétaire, photocopies en remplacement de la ronéo…) pour créer la revue OPTO (la revue de l’Association), dans la suite de la Gazette qu’animait André Roussel (68). Le premier numéro est sorti en octobre 1978 avec un éditorial de Maurice Françon.
Le comité de rédaction regroupait Denis Bargues (70), François-Hugues Gauthier (76), Raymond Mercier (76), Jean-Louis Meyzonnette (68), Jacqueline Pécheur (39), André Roussel (68), Robert Stéhlé (72) et le permanent du Bureau des Élèves. Nous y avions inclus une rubrique sur les nouvelles publications et conférences annoncées, une dizaine d’offres d’emplois, une page scientifique, des nouvelles des anciens, un concours photo, une tribune libre, un mot croisé… André Roussel s’occupait de toute la partie logistique (édition, distribution…) et Jacqueline Pécheur, a repris progressivement la rédaction générale, malgré ses problèmes de santé, nous réunissant le soir avec Maurice Françon dans son appartement parisien.
En 1982, je suis passé à la CILAS comme responsable des télémètres-illuminateurs ATLIS II, puis des lasers CO² multi kilowatts pour l’usinage et le soudage. Coté Association, Pierre Givaudon (58) a remplacé Maurice Françon comme président. J’avais gardé le souvenir du stress ressenti pendant ses cours de calcul optique et, dix ans après, il avait gardé son caractère très directif d’ancien militaire ! Jean-Jacques Chauffier (59) lui a succédé en 1987. En 1991, j’étais passé chez Thomson-CSF pour m’occuper, entre autre, de défense anti-missile suite à la guerre du Golfe. Jean-Paul Christy est devenu président de l’Association et le second « A » de A3E2SO a pris tout son sens lors des réunions du CA !
C’est Jean-Paul qui, en 1996, m’a proposé de lui succéder à la présidence. Lui et André Benoit (46) m’ont alors présenté une jeune femme, notre toute nouvelle assistante, Christine Chanteloup. Cette arrivée (celle de Christine, pas la mienne !) a marqué un tournant dans notre association. D’un seul coup, grâce à sa motivation et son travail, nos moyens ont été décuplés et un champ d’activités nouvelles a été rendu possible. Pour vous en convaincre, élèves et anciens, essayez d’imaginer l’Association sans Christine ! Une grande partie de ce qui existe aujourd’hui que ce soit vers l’École (élèves, administration) ou vers l’extérieur (autres associations et organismes) a été initialisée à cette époque.
Un volet un peu méconnu du rôle de l’Association est sa participation au Conseil d’Administration de l’IOTA puis de l’IOGS. Ce pourrait –et devrait– être une mission majeure de notre Association que de contribuer au fonctionnement et au devenir de SupOptique compte tenu des retours que nous avons de tous nos adhérents. Dans la pratique, nous avons un siège pour assister à ce CA et, éventuellement, si possible, donner notre avis à titre consultatif. A chaque réunion, face à Christian Imbert, promo 63, (ancien directeur de l’École), puis après son décès en 1998, face à Bernard Cagnac, je suis intervenu pour faire valoir notre position, mais sans réel succès. Il semblait – au moins à l’époque – que les textes n’étaient pas clairs sur le rôle de l’Association dans ce CA. A noter que, même sans changement officialisé, les relations se sont bien améliorées pendant le mandat d’André Ducasse (qui a succédé à Christian Imbert) !
Plus festif, pour célébrer le changement de millénaire et en rompant avec la tradition de l’AG au bâtiment 503 -réunion dans l’amphi et cocktail ou diner dans les salles de dessin– l’AG de l’année 2000 s’est transformée en soirée de Gala et s’est tenue dans une grande salle près d’Orly, avec la présence d’un magicien qui circulait entre les tables, un numéro de trapèze par un Alumni et des scènes de théâtre interprétées par les élèves. Cette dimension n’existait pas (et n’aurait pas été envisageable) avec l’équipe restreinte précédente.
En 2001, après un quinquennat de présidence (en cohérence avec le référendum de J. Chirac !), Jean-Louis Meyzonnette m’a succédé, et les différents présidents ont tous apporté leurs contributions à la bonne marche de notre Association. Notre Conseil d’Administration actuel comprend quelques « vieux de la vieille » (vous avez noté les noms !), Pascal Cordier (86), notre trésorier qui gère les finances depuis plus de 30 ans, et des membres d’âges et d’horizons divers avec de nombreux jeunes. Que toutes et tous soient remercié(e)s de leur engagement.
(A g.) AG 2006, Patrice debout devant au milieu - (A dr.) En 2007, lors d'un Conseil d'Administration, assis au premier rang à droite
En mars 2009 (à g.) et en décembre 2013 (à dr.), lors de conseils d'administration studieux !
Je n’ai pas insisté sur l’importance du réseau des SupOptique dans le déroulement d’une carrière (j’ai fait une conférence sur ce sujet en 2016) car je pense que chacun en est bien conscient. Mais pour que ce réseau fonctionne, il faut qu’un maximum d’Alumni adhère à l’Association et que quelques un(e)s (qui en ont la fibre !) participent à son animation au sein du CA. Mon rôle y est devenu modeste mais je souhaite que ces quelques souvenirs des racines de notre Association contribuent à lui donner des ailes pour son avenir !
Assemblée Générale 2019 : à droite avec Jean-Louis Meyzonnette
Un "after CA" en juillet 2019 : repas partagé dans le patio de l'IOGS, Patrice toujours là !
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